L’éditeur de la PFI (Plateforme d’intermédiation) vague 2 met à disposition de l’établissement une ou plusieurs boîtes aux lettres (BAL) MSSanté applicatives ou accède à des BAL MSSanté applicatives de l’établissement avec un certificat de structure délégué par celui-ci. Ces BAL applicatives ont alors vocation à recevoir les documents au format CDA transmis par MSSanté. Ces documents CDA sont envoyés par des correspondants externes via des messageries MSSanté. Une fois reçus, le personnel de la structure réceptrice peut décider de transférer les emails contenant des documents d’intérêt pour des patients avec INS qualifiée à la boîte applicative qu’utilise la PFI.
D’un point de vue technique, la PFI vague 2 consulte la BAL applicative pour traiter le document CDA contenu dans une archive ZIP XDM en pièce-jointe de l’email. Le document est alors transmis par la PFI au DPI sous la forme d’un message HL7 v2 via un connecteur MDM préalablement déployé entre les dispositifs PFI et DPI de l’établissement (s’il s’agit de deux logiciels indépendants).
Le DPI reçoit le message HL7 v2 comprenant le document CDA et en exploite les métadonnées. L’objectif étant d’assurer une intégration du document dans le bon dossier patient, l’INS qualifiée présente dans le document CDA est comparée avec celles présentes dans la base patients de l’établissement. Si une INS qualifiée de la base patients correspond exactement à celle du document, celui-ci peut alors être intégré dans le dossier patient correspondant.
Dans certains cas de figure, il peut s’agir d’une mise à jour ou d’une suppression de documents déjà présents dans le DPI. L’exemple couramment observé est celui d’un compte rendu d’examens biologiques complet venant remplacer le même compte rendu, transmis précédemment avec des résultats partiels. Dans ce cas de figure, le DPI aura pour rôle de notifier le service ou professionnel de santé référent et devra laisser la possibilité de revoir l’ancienne version ou la version supprimée.
Dans les cas de figure où il n’y a pas de concordance d’identité, par exemple en cas d’absence d’INS qualifiée correspondante dans la base patient de l’établissement, le DPI doit alors envoyer un message d’erreur d’intégration au dispositif PFI. Une fois reçu, la PFI génère un message de type MDN (Message Delivery Notification), envoyé à l’émetteur originel du document pour lui notifier l’échec d’intégration du document transmis.
Ce message MDN répond à certains impératifs notamment ceux d’être lisible à la fois par un humain et par une machine et d’être suffisamment explicite pour que le récepteur du message puisse identifier le document en erreur. L’objet du message aura par exemple un format [KO Intégration système ! ] XDM/1.0/DDM+<libellé> <NOM> <prénom> <date de naissance> permettant au récepteur d’identifier immédiatement le document dont il est question.
Avec Lifen Intégration, Lifen propose d’aller au-delà du périmètre réglementaire afin de gérer, en plus des documents CDA transmis via MSSanté, les documents au format PDF, encore très majoritaires. En sus des pièces jointes PDF transmises via MSSanté, le périmètre est élargi à d’autres canaux tels que les appareils biomédicaux, les applications de e-santé ou encore les documents papiers scannés vers Lifen Intégration. Le tout, en permettant la réutilisation du connecteur déployé entre la PFI et le DPI.
Sur le périmètre PFI, c’est-à-dire les documents CDA transmis via MSSanté, le fonctionnement de la PFI vague 2 de Lifen correspond exactement à celui mentionné ci-dessus. Le fonctionnement diffère lorsqu’il s’agit de documents au format PDF. En premier lieu, là où le périmètre PFI réglementaire ne nécessite aucune interface utilisateur en raison de l’automatisation intégrale des process, une PFI vague 2 multicanale comme Lifen Intégration dispose d’une interface utilisateur qui permet de s’adapter aux différents cas de figures rencontrés par les établissements.
Avec Lifen Intégration, les documents PDF transmis via MSSanté sont reçus dans la même BAL applicative. Mais à la différence des documents CDA, le rapprochement se fait ici directement entre Lifen et la base patient de l’établissement, via les traits d’identité du patient extraits automatiquement par les algorithmes d’IA de l’application, sans nécessiter la présence d’une INS qualifiée. Le document peut alors être intégré au DPI via le connecteur MDM, requis pour la vague 2 du Ségur, ou bien via un connecteur ORU si le connecteur MDM n’est pas encore disponible. Et en cas d’échec de l’import du document PDF dans la liste de travail de l’application, un message d’erreur mentionnant l’impossibilité d’importer le document est envoyé à l’émetteur du message ou vers une adresse MSSanté tierce définie par l’établissement.
Lifen Intégration permet ainsi aux établissements de traiter l’ensemble des documents PDF et CDA reçus, quelle que soit la source, tout en tirant parti des financements prévus par l’enveloppe Ségur vague 2. Concrètement, les frais de déploiement sont financés par le SONS, que l’établissement déploie la licence PFI vague 2 (CDA via MSSanté), ou la licence multicanale, comprenant le périmètre réglementaire défini par le Ségur, mais aussi le format PDF et les autres canaux de réception de documents.
